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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 09:28

« Une véritable chance en prévision de la zone d’activité intercommunale au Treige, décidée de longue date ». Voilà ce qu’on peut lire dans le D.L. du 28 janvier à propos du nouvel échangeur de Chaux. Voilà ce qu’osent dire aujourd’hui les mêmes qui il y a un mois seulement nous  gavaient  de « développement durable ». Grenelle de l’environnement ? Poil aux dents !

Treize millions d’Euros (la moitié pour le contribuable)  pour une bretelle qui pour le moment ne débouche sur rien mais on verra par la suite : c’est déjà tellement compliqué à faire et  les « écologistes intégristes » sont tellement pointilleux. Rendez-vous compte, il y a dans le coin  trois ou quatre marais classés Natura 2000 qui regroupent les trois quarts de ce que le réseau des zones humides de l’Albanais contient de rare et de protégé (La Liparis de Loesel ça vous dit quelque chose?). Il va falloir étudier des tas de solutions pour en préserver au moins un bout. En plus si on attend trop on sera obligés de tenir compte du  SCOT d’Annecy ou de la Directive Territoriale d’Aménagement des Alpes du Nord , toutes fariboles qui exigent que les infrastructures nouvelles s’inscrivent dans un projet cohérent respectant l’environnement. Si on les écoutait on ne serait  plus maître chez soi.  

Alors on fait la bretelle, c’est toujours ça de gagné, après ils seront bien obligés de nous laisser faire la zone là et pour finir on bouchera la dent creuse au fur et à mesure des besoins. Comme ça on aura une vraie agglomération du Pont-neuf à Balmont et les gens du Sud d’Annecy  n'auront plus à aller faire leur course dans la zone d’Epagny. Ils auront la même sur place.

Vous êtes trop jeunes, moi je me souviens. Qu’est ce qu’ils étaient beaux les marais d’Epagny !

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17 janvier 2008 4 17 /01 /janvier /2008 10:05

Ca bouge chez nous !

Alors que nos hommes politiques nous avaient toujours habitué à un légitimisme sans faille voilà que les deux grands chefs Barnier au Sud et Accoyer au Nord partent en guerre contre une décision du pouvoir central. Du jamais vu ! L’un  « très remonté » prépare la résistance des députés, l’autre « ne préjuge pas des décisions qui seront finalement prise par la France et par l’Europe ».

Vous l’avez compris ces deux-là sont bien décidés à faire bouffer des OGM à tout le monde : à ceux qui en fichent et à ceux (l’écrasante majorité quand même) qui n’en veulent pas.

On peut s’étonner de cet acharnement. Après tout les paysans savoyards si chouchoutés par l’un et l’autre ne sont pas concernés. Pourquoi donc et pour qui se mouillent-ils ?

S’agissant du  maire d’Annecy- le- Vieux devenu, au terme de durs travaux, troisième personnage de l’Etat, il semble qu’il s’agisse d’une question d’image. Médecin donc scientifique, forcément scientifique, Accoyer défend LA Recherche en oubliant que jusqu’ici  LES recherches, quand il y en a eu, ont été faites à la va vite et pour la forme, un peu comme certaines études d’impact quand de gros intérêts sont en jeu.

Pour Barnier c’est plus clair. Ce vieux chiraquien continue à appliquer le  principe de son ex-patron: ce qui est bon pour la FNSEA est bon pour ma carrière. Or,  malheureusement,  pour quelques euros de plus à l’hectare, cette dernière est prête à empoisonner ses concitoyens sans état d’âme.

Et voilà pourquoi, pour une fois que nos parlementaires font mine de ne pas suivre Paris c’est pour une très mauvaise cause.

Pauvre Savoie !

 

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11 janvier 2008 5 11 /01 /janvier /2008 11:48
Mon message : je viens  de découvrir avec effarement le nouveau télésiège du Semnoz, celui qui vient des Villards, côté Leschaux) ! Son tracé saccage au maximum le paysage : il est en pleine vue de partout, frôle un hameau de maisons typiques des Bauges pour aboutir sur une crête qui avait tout d'une belle dune d'herbe,  alors qu'il aurait pu suivre le fond de combe, et arriver dans le creux, là où arrivait le téléski qu'il a remplacé ! Comment peut-on faire des choses pareilles ? Que quelques décideurs s'arrogent le droit de démolir le paysage de tous me dépassent. Ce que cela a dû coûter aussi au vu de la neige dans ces altitudes et bien exposé comme cette piste !
jocelyne.JPGLe Semnoz c'est Luna park ! Que les annéciens apprécient cet endroit près d'Annecy, c'est logique, qu'on le défigure c'est autre chose ! le dieu du lobbying sévit par là aussi sous couvert de certains qui se disent protecteurs de l'environnement c'est d'une sacré ambivalence quand même !
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5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 14:35
Bonne année à tous,

J'espère que vous avez profité du spectacle de ces fêtes, toutes ces lumières...guirlandes.jpg

Il y avait en 2006 ,285000 foyers fiscaux soit environ 282000 habitations (maisons et appartements).
Lors des fêtes de fin d'année, une habitation sur 10 possédait un éclairage extérieur de type festif avec une guirlande installée d'une puissance installée de 200 W en moyenne (10 ampoules de 20W), cela représente une puissance totale de 56MWh.
Ces guirlandes fonctionnant de 17h à 2h en moyenne soit 6h, l'énergie consommée est donc de 1,2kWh par habitation soit 338 MWh pour l'ensemble de la Haute-Savoie.
Pour information, le barrage de Génissiat (le plus  puissant du secteur) a une puissance de 420 MW.
Ainsi, l'ajout de modestes guirlandes de Noël électriques représente 10% de la production journalière de ce barrage uniquement pour la Haute-Savoie !!
Je n'ai pas fait le calcul en tenant compte des illuminations des commerces et des communes, mais uniquement des particuliers qui se font plaisir !!

Après le Grenelle de l'Environnement, on veut diminuer notre consommation énergétique, commençons par cela, c'est simple et me semble totalement superflu !

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7 décembre 2007 5 07 /12 /décembre /2007 14:20
Suite à la soirée consacrée à l"'Erreur boréale" et au commentaire de Betty demandant de mettre en ligne les fondations qui défendent la forêt au Québec, on vous recommande (outre bien sûr celle de Richard Desjardins que vous trouverez facilement) celle des "Cowboys Fringants  http://www.cowboysfringants.com/.
Les chanteurs québecois sont décidément très engagés dans le combat écolo puisque sous ce nom se cache un groupe "pêchu" qui opère le mélange d'un rythme d'enfer et de paroles décapantes.
Grâce à l'argent amassé durant les concerts de la tournée automnale, la Fondation Cow-boys Fringants participe à une nouvelle protection de territoire. La zone protégée se situe dans le corridor appalachien, qui couvre notamment les monts Sutton, et qui constitue un habitat riche pour de nombreuses espèces.

Voici les paroles de la chanson "Le gars d'la compagnie" qui colle au thème du film.Notre blog ne permet pas de mettre en ligne des documents sonores mais nous pouvons l'envoyer par courriel en PJ à ceux qui en feront la demande.


Depuis le début du siècle
Les gars courageux ont coupé le bois du Québec
Partaient à l`automne passaient l`hiver dans des camps
Revenaient voir leurs femmes quand arrivait le printemps

Les Américains flairant la bonne affaire
Sont venus faire la piasse dans le bout de Trois-Rivières
Ca va nous faire d'la job pour les Canadiens français
Bâtissez vos usines pi nous on vous donne la forêt

Pendant des années y ont coupé comme des défoncés
La demande est trop grande pour c' que la forêt peut donner
Mais c'est pas ben grave y a des chums au gouvernement
Fa qu’ i s’en vont au nord continuer les coupes à blanc

Les Amérindiens ceux qui chassent de père en fils
Ont voulu leur parler y sont fait dire rentrez chez vous
C`est pas avec vous autres qu’on va faire des bénéfices
Pour nous un caribou c’est  ben plus beau sur un trente sous.


Et le gars d'la compagnie rit dans sa barbe:
C'est qui le con qu'a dit qu'l'argent poussait pas dans les arbres?
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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 16:50
Vous avez bien sûr repéré sur le site de Cyclamen (rubrique "événements") les conclusions du Grenelle de l'Environnement.
Un peu partout le débat "Grenelle espoir ou poudre aux yeux?" est lancé et si nous n'en avons encore rien dit c'est que nous voulons prendre le temps de la réflexion. C'est dire que l'article suivant ne reflète pas la position de Cyclamen. Néanmoins il  nous a semblé intéressant de le reproduire pour essayer d'amorcer  ce débat sur notre blog.
 

 
 
Biodiversité :
tout le monde s'en fout
 
Le 1 er novembre, l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a publié un communiqué expliquant, éléments scientifiques à l'appui, qu'un tiers des poissons d'eau douce des cours d'eau européens était menacé de disparition à court terme, vu le mauvais état des fleuves et rivières et l'abandon dans lesquels ils sont laissés depuis une vingtaine d'années, depuis que le retraité de l'Elysée a promis de se baigner un jour dans la Seine; un jour... De nombreux poissons vivant ou plus exactement survivant en France sont concernés par cette menace. On ne peut pas dire que cette nouvelle ait provoqué une grande émotion. Alors qu'elle constitue le symbole de la dégradation des écosystèmes.
La montagne de discussions du Grenelle de l'environnement, malgré le travail opiniâtre de Marie-Christine Blandin qui co-présidait le groupe sur la biodiversité, paraît pour l'instant avoir accouché d'une souris qui n'est pas très verte. Une seule « décision » visible pour l'instant : la mise en place à travers la France d'une « trame verte » dont l'existence, a expliqué le Medef, ne sera en aucun cas contraignante. Autrement dit, une biodiversité réduite au consensus : partout où l'on ne construira et n'aménagera pas, on vous promet de ne pas toucher à la nature. Quant aux réserves naturelles et autres espaces plus ou moins protégés, le Grenelle s'est limité aux voeux pieux : comme le faisait remarquer Allain Bougrain-Dubourg, aucun objectif précis n'a été formulé et nul ne sait vers quoi ni vers quels chiffres s'orientent ces voeux. Et il craint en plus que les parlementaires mettent à bas les quelques avancées sur la nature. Lesquelles n'ont fait pour l'instant l'objet d'aucun chiffrage. En somme, aide-toi, la nature t'aidera !
Il est vrai que ni la protection active des espèces emblématiques ni celle des mammifères, des oiseaux, des batraciens et des plantes qui disparaissent en silence et dans l'indifférence ne donneront du travail aux entreprises de travaux publics. Tiens, au fait, où en est le plan ours, où en sont les projets de réintroduction ? Silence dans les rangs, on vous parle de choses sérieuses, c'est-à-dire des travaux d'isolation qui vont pouvoir contribuer à la sacro-sainte croissance. Sur le thème travailler plus pour détruire plus, ce qui ne donnera pas du boulot aux chômeurs. La nature, cher ami, elle, ne compte pas dans le PNB...
Alors que justement, la religion de la croissance est fatale à la biodiversité : elle ronge le littoral, augmente les surfaces artificialisées, grignote la montagne et banalise de plus en plus d'espaces dont les espèces visibles et invisibles se retirent sur la pointe des pattes. Dans les banlieues déjà saccagées, nous aurons bientôt droit à quelques supermarchés de plus, avec parkings et flots de voitures. Merci Attali, nouvel avocat de l'ultralibéralisme dont les avocats jurent que le marché peut tout sauver. Y compris les espèces sauvages. Monsieur Michel-Edouard Leclerc se montre très content de la libéralisation commerciale annoncée ; et ses hyper-confrères aussi, eux qui, au moins, ne prétendent pas travailler pour notre bonheur. La carotte râpée sous vide quatre fois plus chère que la carotte en vrac va continuer à militer pour la sauvegarde de ce qui reste du milieu naturel !
Que la France soit, du point de vue de la biodiversité, la plus riche de l'Europe, ne préoccupe ni les élus ni les décideurs. Toutes ces histoires de plantes, d'oiseaux et de mammifères sauvages les fait sourire. La nature, c'est pour s'essuyer les pieds, pour organiser des pique-niques, pour le décor, pour installer des golfs, pour agrémenter les bords d'autoroute, pour les parcs bien léchés et bien fleuris ou pour les ronds-points municipaux aux végétations maigrelettes. L'essentiel n'est pas de préserver la nature mais de faire semblant en faisant bonne figure, avec photo dans le journal, dans le concours des villages fleuris.
Résultat de cette indifférence qui perdure malgré le travail inlassable des naturalistes : 226 espèces d'oiseaux sont menacées en Europe et 155 en France. Pour les mammifères, 42 % d'entre eux sont en danger à travers une Europe dont le nouveau traité oublie sans complexe la nature et la biodiversité. Rien en dehors de la bouillie habituelle sur le développement durable. Il est évident pour la majorité des décideurs qu'il n'est pas question de s'appesantir sur les bestioles en danger ou qui disparaissent: cela ne rentre pas dans les comptes de la Nation et la Cour des Comptes n'est pas chargée de surveiller l'effectif des loutres. Pas étonnant dans ces conditions que la direction de l'environnement de la Commission de Bruxelles éprouve les plus grandes difficultés à mobiliser les pays pour atteindre ses objectifs d'ici à 2010 : en fait, tout le monde s'en fout.
Les crapauds, l'aigle de Bonelli, l'outarde canepetière et le grand hamster disparaissent ? Où est le problème ? Ils ne sont pas près de se mettre en grève...
Par Claude-Marie Vadrot,
auteur de Espèces en Danger, enquête sur la biodiversité française
(éd. Les carnets de l'info) www.lescarnetsdelinfo.com
 
 
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14 novembre 2007 3 14 /11 /novembre /2007 13:54
Dimanche25 novembre à 17h30 au foyer communal de Cusy (1étage)
 
Cyclamen et la FRAPNA74 présentent l’Erreur boréale, un film documentaire de Richard Desjardins et Robert Monderie produit en 1999.
 
Richard Desjardins est un chanteur québécois de talent né en 1948 dans un milieu forestier. Il est  titulaire de nombreux prix pour son œuvre musicale et a réalisé plusieurs documentaires dont l’Erreur boréale qui dénonce les  coupes à blanc pratiquées sur de grandes étendues du territoire québécois 
C’est ce film et une série d’articles choc sur  la mauvaise gestion forestière québécoise qui forcera le gouvernement à mettre sur pied en 2003 la Commission Coulombe, chargée d’examiner le problème.
La forêt boréale est une vaste étendue de conifères qui forme une ceinture englobant la Sibérie, l’Alaska, le Canada et la Scandinavie. Elle comprend près du tiers des terres boisées de la planète et constitue l’habitat d’un grand nombre d’espèces sauvages (orignal, loup, ours, caribou) et le territoire de plusieurs  peuples autochtones. Comme d’autres forêts de la planète elle est de plus en plus sollicitée par une exploitation intensive qui ne se préoccupe guère de son renouvellement.
 
La projection sera suivie d’un débat sur le devenir de la forêt dans le monde mais aussi dans notre pays...
affiche-deforestation.jpg
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13 novembre 2007 2 13 /11 /novembre /2007 15:15
Françoise Rouge
Présidente de l'association Cyclamen
Marcellette
74540 Saint-Sylvestre
à Monsieur le Préfet de Savoie
Préfecture
Le château des Ducs de Savoie
BP 1801
Chambéry cedex 73018
Saint-Sylvestre le 28 octobre 2007,
Monsieur le Préfet,
Je suis Présidente de l'association Cyclamen, adhérente de la FRAPNA 74. Nous
avons pour but la défense et la protection des sites, la sauvegarde de l'environnement et
d'une manière générale du milieu naturel sur un territoire qui comprend un certain nombre
de communes du Parc Naturel Régional des Bauges, et qui jouxte le Revard. Nous
menons de nombreuses actions d'éducation à l'environnement, notamment en direction
des scolaires.
Si notre association vous interpelle aujourd'hui, c'est parce que vous êtes sur le
point de signer l'arrêté autorisant la réalisation du Parc animalier du Revard.
Nous nous permettons de vous signaler que les naturalistes ont repéré sur le plateau du
Revard, proche du parking de Crolles le seul endroit en Bauges où niche et se reproduise
la chouette chevêchette. Chaque couple de ce rapace peu commun a une aire de chasse
de 200ha, ce qui fait que le secteur concerné intervient nécessairement dans la zone de
nidification et de chasse de plusieurs couples. Le livre blanc de la faune de Savoie (édité
par le CORA) indiquait en 2000: « une recherche systématique de l'espèce est à
entreprendre, en vue d'une gestion conservatoire à instaurer sur les sites occupés ». De
plus, cette espèce est protégée au niveau national et par la convention de Berne . Il est
donc aberrant d'ajouter une contrainte à sa survie par la création de ce parc.
Par ailleurs, pour nous, naturalistes, randonneurs, skieurs, usagers de cette
moyenne montagne ou tout simplement amoureux du « cadre exceptionnel du plateau du
Revard » (ainsi qu'il est écrit sur le site de la CALB ), ce projet d'un autre âge est une
aberration et son autorisation serait un mauvais coup pour la démocratie..
En effet, la plupart des personnes, des associations qui se sont exprimées au cours
de l'enquête publique ont dit leur désaccord. Les communes consultées, le Parc Naturel
Régional des Bauges ont rendu un avis négatif. Le commissaire enquêteur lui-même,
dans ses conclusions a exprimé un avis négatif. Certes l'enquête publique n'est pas
décisive mais jamais un projet n'avait provoqué des débats aussi vifs et rencontré une
opposition aussi unanime.
Voici seulement deux aspects contestables du projet. Il y en a bien d’autres.
A l'heure où se termine la première phase du Grenelle de l'environnement et où le
chef de l'Etat nous invite à « une révolution dans nos façons de penser et dans nos façons
de décider », nous souhaitons vivement que l'esprit de ce Grenelle souffle sur la Savoie
et inspire la décision du représentant de l’Etat que vous êtes. Nous vous demandons de
ne pas autoriser ce projet afin d'ouvrir d'autres perspectives.
Pour conclure, nous pensons que l'avenir du Revard mériterait une réflexion globale
associant tous les partenaires concernés: élus, professionnels du tourisme, usagers de la
montagne, naturalistes, associations de protection de l'environnement... afin de ne pas
transformer ce site en parc d'attraction dans une nature artificialisée.
Espérant être entendus, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Préfet, nos
respectueuses salutations.
Françoise Rouge
Présidente de l'association Cyclamen.
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16 octobre 2007 2 16 /10 /octobre /2007 17:02
semnoz6-pt.jpgsemnoz3-pt.jpg
Le nouveau télésiège du Semnoz  est donc terminé (HDS du 12/10).Faut-il  s’en féliciter ? Les associations environnementales qui ont attiré l’attention sur l’impact paysager désastreux du projet invitent maintenant le public à se rendre sur place pour constater de visu s’il constitue une amélioration comme certains le prétendent.
En réalité de nombreux projets d’aménagement sont contestés par les associations,  c’est que la plupart du temps on les sort du chapeau sans ou contre l’avis du public et que d’autre part l’intérêt général dont ils se prévalent est loin d’être évident.
Ainsi comment ne pas s’indigner en apprenant que le projet ridicule de Parc animalier du Revard que tout le monde croyait enterré est toujours d’actualité malgré l’avis négatif des communes, du PNR et du commissaire enquêteur ?  Comme pour l’extension de la carrière de Bellecombe, force est de constater que,  en face de certaines volontés, l’avis du public n’a aucun poids.
Pour en revenir au Semnoz on annonce l’étape suivante : la création de la piste panoramique même si c’est pour annoncer que cette fois le projet ne «passera pas en force » Nous nous permettons d’en douter.
Il est vrai que le dossier qui a été présenté aux associations est au stade de l’étude de faisabilité mais tout aussi vrai que son budget est bouclé et les subventions du conseil général votées. Sans la « mauvaise querelle » initiée par les associations il avait toute chance d’être réalisé en l’état. Nous continuerons donc à être vigilants.
Mais pire encore que le manque de concertation,  c’est l’absence de perspective qui nous chagrine..
Malgré le discours officiel sur le « développement durable » on continue comme avant à miser sur le développement tout court (en l’occurrence un enneigement hypothétique). On élabore des projets en se disant qu’ils seront (peut-être) intéressants économiquement. Ensuite on commande une étude d’impact  qui démontre à tout coup qu’ils n'entraînent pas de préjudice pour l’Environnement.
C’est à une toute autre attitude que les réflexions initiées par le récent «  Grenelle de l’Environnement » nous invitent. Le Revard, le Semnoz ne sont pas seulement d’agréables lieux de détente pour les citadins ou d’attraction pour les touristes. Ce sont avant tout des réservoirs de vie et pour être véritablement « durable » un aménagement doit être intégré dans une gestion globale qui préserve la biodiversité ordinaire. Contre une tendance de plus en plus affirmée à transformer les « montagnes de proximité » en parcs urbains, on se prend à rêver pour elles un destin de lieu d’éducation à la Nature. 

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13 octobre 2007 6 13 /10 /octobre /2007 04:52
Imaginons le pilote d'un Airbus à destination de New York (exemple) avec ses trois cents passagers montés dans l'avion pour aller à New York. Imaginons ce même pilote consultant ses passagers pour leur demander comment démarrer l'avion, comment l'orienter sur la piste, comment définir le plan de vol, alors que cet avion a un mode de fonctionnement très précis, le pilote une formation complète et les passagers une seul attente: aller à New York. On serait facilement tenter d'imaginer que ce pilote soit n'est pas formé, soit n'a absolument pas envie d'emmener ses passagers à New York. Tout ceci semblerait évidemment totalement ridicule et inquiétant pour tous ces passagers.

Considérons que le Grenelle de l'environnement est tout comme l'avion, le moyen d'aller d'un point à un autre, ou plutôt d'une situation à une autre : du triste état environnemental de notre planète à un monde plus sain. La quasi totalité de la population est désormais désireuse d'aller vers ce monde, tout comme les passagers de l'avion vers leur destination.
Les études, diagnostiques et autres rapports ont été élaborés, en long et en large par les personnes les plus compétentes, les pistes de travails largement proposées, hiérarchisées en fonction des urgences; c'est le plan de vol de l'avion. Alors qu'attend-t-on de plus de ces consultations? Si elles ne rencontrent pas l'intérêt espéré, devra-t-on en conclure que les citoyens sont satisfaits de l'état actuel de notre environnement, évidemment non, leur idées sont déjà largement exprimées dans les sondages il sont une majorité à refuser les OGM, à refuser les pollutions des milieux naturels (eau, terre, air), à se préoccuper de l'augmentation constante des cancers...

Alors tout comme les passagers de cet avion, ils attendent ardemment le départ vers ce monde plus sain. Cependant, seuls les gens formés peuvent piloter cet avion, et tous comme les passagers ils se tiendront assis, ils mettront leur ceinture, il laisseront leur bagage en soute. Ce n'est pas des moutons dont je vous parle, mais simplement de citoyens concernés et désireux du changement qui nous mènera vers la destination qu'ils veulent.

Souhaitons que ce Grenelle en soit réellement le départ, et pas un trompe oeil. C'est sûrement la dernière chance réelle de décollage".
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